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Culture et comité d’entreprise : le ticket gagnant

Institution représentative du personnel, le comité d’entreprise joue plusieurs rôles dont celui d’intervenir dans les oeuvres culturelles et sociales de l’entreprise. Il contribue ainsi à l’accès des salariés aux pratiques culturelles, bien que cette tâche ne soit pas forcément aisée, comme l’atteste une étude menée en 2015 en Rhône-Alpes par le comité régional CGT en collaboration avec l’Université Lyon II.

Culture et Comité d’Entreprise : état des lieux

En 2014, une enquête réalisée par le cabinet Protourisme a fait couler beaucoup d’encre. D’après elle, seuls 41% des Français étaient partis en vacances l’année précédente. Un chiffre assez éloquent que l’on doit notamment à l’accentuation de la crise économique. Mais bien au-delà, partir en vacances nécessite un budget conséquent requérant d’importantes économies ou des aides extérieures.

Du côté des mouvements sportifs, là aussi, des problématiques ont été relevées depuis plusieurs années, obligeant ces derniers à relever le niveau de leurs prestations et le champ des accédants pour s’en sortir. Si du côté culturel, le développement des technologies a permis l’accès aux médias, les secteurs comme le spectacle vivant n’ont pas connu que des jours heureux. L’abandon du spectacle vivant par le public est une réalité et c’est grâce aux comités d’entreprises que ce secteur arrive à tenir la tête hors de l’eau, économiquement parlant.

Comme l’attestent les sites comme Lemagducse.com, le comité d’entreprise joue ainsi un rôle crucial dans l’accès aux pratiques culturelles et sportives. Sans lui, il serait difficile voire impossible pour beaucoup de monde de s’offrir certaines activités : cinéma, théâtre, vacances, bibliothèque, visites de musées ou monuments et autres activités culturelles.

Pas toujours facile pour les CE

Certes, le rôle culturel du CE est important. Mais ce dernier fait également face à certains problèmes, notamment dus au budget qui sont un frein au développement de l’offre liée aux activités culturelles. Selon l’étude de 2015 de l’Université de Lyon en partenariat avec le comité régional CGT qui a été effectuée sur 70 comités d’entreprises, dans les entreprises de taille réduite rassemblant le salariat d’exécution, les moyens sont insuffisants pour mettre en place les initiatives collectives et satisfaire les demandes de redistribution sociale du fait des salaires bas.

Pour autant, l’étude relève qu’un faible budget ne doit pas empêcher les élus d’afficher du volontarisme. Il est tout à fait envisageable d’organiser une fête sans pour autant dépenser de l’argent. S’il existe des salariés qui savent jouer de la musique par exemple, pourquoi ne pas faire appel à leurs talents pour préparer une garden party en plein air et demander à chaque participant d’apporter de la nourriture et des boissons ? Une initiative peu coûteuse mais avec laquelle la convivialité sera au rendez-vous.

Une autre alternative peu coûteuse serait d’encourager la fréquentation des bibliothèques. Selon l’étude, de moins en moins de personnes s’y rendent, certainement à cause du manque d’innovation. Il faut dire qu’avec le développement du numérique, la raison d’être des bibliothèques est sérieusement menacée. Les auteurs de l’enquête préconisent la mise en place de nouveautés comme des rencontres avec des auteurs ou d’activités plus modernes à l’instar de la mise à disposition de jeux vidéos.